SCÈNE
Création 2012
BURDEN
Duo de danse contemporaine
Pitch
Burden est un duo qui interroge le poids des héritages familiaux et intimes au sein du couple. Chaque partenaire porte une mémoire qui traverse son corps et influe sur la relation. La pièce met en lumière ce qui se transmet, se heurte et se transforme, dans une danse faite d’abandon et de retenue. Sur scène, une baignoire devient le lieu de leurs étreintes et de leurs silences, métaphore d’un fardeau partagé.
Résumé
Un espace nu s’ouvre sur une baignoire où deux corps enlacés reposent en silence. Dans ce huis clos fragile, chaque geste traduit un héritage invisible, un poids porté malgré eux. En arrière-plan, des colonnes de livres et des costumes suspendus rappellent les identités et histoires multiples que chacun porte et revêt tour à tour. Sous le poids de leur corps, des colonnes de livres s’effondrent puis deviennent un chemin mouvant, que les danseurs tracent et empruntent peu à peu au fil des scènes.
Sur le grand écran du fond de scène, des projections d’images apparaissent comme des fragments de mémoire collective et intime, échos d’un passé qui façonne le présent. La pièce interroge comment les histoires familiales, sociales ou intimes traversent les corps et influencent les relations. Deux êtres tentent de composer avec ce qu’ils portent, cohabitant avec des héritages qui se superposent et parfois s’opposent. De la contrainte naît un souffle nouveau : une histoire réinventée dans une création commune.
Note d'intention de l'auteur
Burden explore ce que nous portons en nous, souvent malgré nous : les mémoires enfouies, intimes et culturelles transmises par les héritages familiaux. Ce poids traverse les corps, pèsent sur nos gestes et influence notre vocabulaire physique et nos relations aux autres.
Le duo ne raconte pas une histoire d’amour, mais interroge comment deux histoires cohabitent, se heurtent et se répondent dans un voyage fait de chutes et de reprises, de retenues et d’élans. L’écriture chorégraphique privilégie la proximité. Portés bas, contrepoids, appuis partagés. La danse devient l’espace où se rejouent ces tensions héritées et où s’invente une possible libération.
La scénographie agit comme une métaphore. La baignoire : un récipient commun, lieu d’étreinte et de seuil. Les costumes suspendus : identités possibles, rôles endossés puis quittés. Les livres qui tombent puis tracent des chemins ; accumulation d’histoires, chute, recomposition. Les projections en fond de scène : fragments de mémoire, communs ou intimes, qui affleurent sans tout dire. Musique et silence alternent.
La lumière découpe l’intime et l’exposé. L’enjeu : transformer le fardeau en matière de danse. Partager. Délester. Recomposer ensemble. La pièce met en lumière ce qui se transmet, se heurte et se transforme, dans une danse faite d’abandon et de retenue. Sur scène, une baignoire, des costumes suspendus et des colonnes de livres deviennent autant de métaphores d’un fardeau partagé, d’une histoire commune à reconstruire.
Note d'interprétation (Aurélie Deconchas)
« En dansant Burden, je ressens la présence d’un partenaire autant que son absence. Je sens la chaleur et la protection que j’imagine, puis leur contraire : le froid, le vide, le manque. Cette oscillation me plonge dans une émotion paradoxale, entre joie et colère, tendresse et ironie. »
« Mon personnage rêve d’un ailleurs, mais se retrouve confronté à ce qu’il porte en elle, un fardeau invisible. Alors je ris pour ne pas pleurer, je me redresse pour ne pas sombrer. Ce rôle m’a conduite dans une fragilité assumée, qui devient moteur de libération. »
Bio courte de l'auteur
Niki Noves est chorégraphe, danseur et réalisateur. Son travail explore les zones de passage entre visible et invisible, intime et universel. Avec Burden, il poursuit la recherche amorcée dans Les Cryptides, en approfondissant les thèmes de la mémoire, de la transmission et de la transformation à travers une écriture chorégraphique physique et symbolique.
