
SCÈNE
Création 2010
LES CRYPTIDES
Pièce chorégraphique
Pitch
Des créatures surgissent de l’ombre, étranges et fascinantes, comme tout juste nées. Humaines ? Pas tout à fait. À travers leurs gestes hésitants, elles découvrent peu à peu leur corps, leur environnement et le monde qui les entoure. Les Cryptides est un voyage sensoriel, une danse de métamorphoses, où la lumière devient langage et le mouvement tisse le premier lien entre deux mondes.
Résumé
Lorsque le rideau se lève, c’est une nuit étrange qui s’ouvre devant nous. À peine visibles, des silhouettes d’un autre monde, mi-humaines, mi-créatures, semblent émerger de formes abstraites et mouvantes. Leurs corps sont faits de lumière et d’ombre, de tensions et de tremblements. Ce sont des cryptides, êtres androgynes, anonymes, porteurs d’un mystère ancien ou futuriste, qui, pour la première fois, posent le pied dans notre monde. Leurs gestes sont incertains, leur regard grand ouvert sur un espace inconnu. Ils marchent, tombent, se relèvent. Leurs mouvements oscillent entre errance et éveil. Ils explorent le sol, le ciel, les autres. Leur peau devient matière lumineuse. Leurs doigts dessinent l’air.

Peu à peu, une dynamique collective les rassemble. Ils deviennent une communauté naissante, tâtonnante, un peuple en genèse. Ce monde dans lequel ils s’aventurent n’est pas le nôtre, ou pas encore. Il est le reflet de nos propres zones d’ombre, de nos naissances intérieures, de nos métamorphoses silencieuses. Portée par une danse physique et sensorielle, cette pièce explore les états de l’être avant qu’il ne soit "humain", les émotions à l’état brut : la peur de l’inconnu, le vertige de la rencontre, l’élan vers la lumière. Comme un rêve, ou un souvenir d’un futur possible, Les Cryptides ouvre un passage incertain entre leur monde et le nôtre, une frontière mouvante où chacun peut se reconnaître.

Note d'intention de l'auteur
Cette première création explore un seuil de perception, entre visible et invisible, familier et étrange. Une image fondatrice m’a guidé : des êtres surgissant de l’ombre, en mutation, comme tout juste éclos d’une matrice obscure. Je les ai appelés cryptides : créatures énigmatiques, jamais prouvées par la science mais toujours imaginées. La pièce met en jeu des corps en transformation, à la frontière de l’humain, de l’animal, du végétal et du minéral. Chaque geste devient une tentative : marcher, respirer, voir pour la première fois comme un acte chorégraphique.
